jean-guy coulange
sonore écriture image
Route Finistère Sud
le livre
Après Je descends la rue de Siam (2016) et La Traversée (du paysage) (2018), qui peuvent être considérés comme des matrices, Jean-Guy Coulange poursuit, avec Route Finistère Sud, l’expérimentation de ce qu’il nomme « l’écoute globale » : une invitation à considérer successivement, ou alternativement, le son, l’image (photographie, aquarelle) et le texte. Une mise en mouvement où l’image et le texte prolongent le travail sonore ; potentiellement, un récit à trois dimensions. Ainsi, l’écriture prend une forme poétique, invite le lecteur à ralentir, à s’attarder, chaque mot est un pas, une avancée, une lecture physique de la route. Du Pouldu à Lesconil, du Guilvinec à Audierne, Jean-Guy Coulange nous invite à longer avec lui les rivages du Finistère Sud, la route se muant en « atelier itinérant ». Il tisse un réseau de sensations, d’observations, de lectures et de rencontres ; convie, par une simple allusion parfois, un spécialiste des lichens, un pêcheur, un tailleur de pierre, Yann Paranthoën ou André Breton. Le poète Antoine Emaz (1955-2019) également, dont le terme « planche », titre d’un de ses recueils, structure le récit de Jean-Guy Coulange. Planches de travail, planches à dessins, planches-contacts…
" Cailloux, fragments de carnets, photographies.
Deux ou trois galets ne sont pas suffisants pour faire plage, et chacun d‘entre eux n’est que galet, caillou, pas pierre précieuse ou damant taillé. La note doit valoir assez en soi mais elle tient aussi par les autres. Une circulation d’eau entre les pierres ; de l’eau qui passe à chaque vague sur une plage de galets.
Antoine Emaz, Planche (Rehauts)
J’enregistre le dehors, l’alentour, proche ou lointain.
Je me déplace.
Je tends le micro comme un stylo, pas un appareil.
Je découvre le dehors et m’ajoute à cette découverte.
Autofiction.
Ce livre accompagne la pièce sonore éponyme
réalisée pour Le Labo de la Radio Suisse Romande (RTS).
Il en est le prolongement, un à côté.
Il ne commente pas, ne redit pas.
Il ne raconte pas.
Juste quelques traces en complément du son, quelques indices.
“ De l’eau qui passe “. Il invite à l’écoute.
... "
40 photographies, 4 aquarelles
104 pages - 19 X 25,5 - 19 €
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2019